Coûts de transport : Les frais de transports pour une entreprise

Parmi les charges d’une entreprise que l’on retrouve généralement au compte de résultat, on peut observer les frais de transport. Ils constituent ce que l’on nomme des frais accessoires d’achats externes et viennent par exemple diminuer la valeur ajoutée de l’entreprise. En comptabilité, ces frais de transports sont payés à des tiers, des fournisseurs notamment et intègrent le plus simplement du monde les comptes 62.

On peut ainsi affecter une telle charge au compte 624 « Transports de biens et transports collectifs du personnel ». Si, techniquement, on débite le compte en y ajoutant par exemple la TVA facturée (compte 44566), on crédite le compte fournisseurs (401). Cependant, parfois, les achats impliquent des transports plus lourds, notamment sur la matière première (par exemple les pulvérulents) qui imposent le plus souvent d’avoir une réflexion particulière. Zoom sur la question plus loin.

Une comptabilisation des frais de transports en fonction du système choisi

Si votre entreprise relève du système de base, il est possible d’ajouter les frais de port directement au prix d’achat des marchandises, de la matière première dans le compte 60 concerné.  La liste des comptes d’achats est bien connue et se retrouve dans le Plan Comptable Général. Voir à ce propos notre article sur les comptes de la classe 6.

Pour les entreprises plus importantes, les industries notamment, afin de mieux suivre l’activité et l’ensemble des coûts, il peut être intéressant de passer complètement ou partiellement sur un système comptable développé. Celui-ci permet ainsi de traiter notamment les frais de transport de manière plus fine. Les frais accessoires d’achat doivent être comptabilisés dans le compte 608 en distinguant en particulier s’il s’agit d’achats stockés, d’achats sur les études et prestations de services, les frais accessoires sur marchandises, etc.

L’importance de l’étude des frais de transport en comptabilité analytique

Les frais de transports sur marchandises ou matières premières peuvent être considérés comme une charge variable dès lors qu’ils sont intégrés dans le coût d’achat de ces marchandises ou matières. Cela dit, cela reste une variable d’ajustement intéressante pour augmenter, par la recherche des meilleurs tarifs auprès des entreprises spécialisés, la marge sur coûts variables. En étant directement liés au chiffre d’affaires générés, les coûts de production variables sont particulièrement délicats à réduire.

Or, dans certains domaines, ces frais de transports peuvent être importants, notamment si vous achetez en petites quantités. Les commandes plus importantes créent une diminution des frais de transports et parfois, pour augmenter la rentabilité, il convient d’acheter un peu plus, quitte à stocker la matière, pour créer les conditions d’une meilleure marge sur coûts variables. C’est le cas en particulier des matières pulvérulentes (alimentaires ou non alimentaires) transportées en citernes que peuvent proposer quelques sociétés spécialisées comme Godefroy Transport. Le stockage en semi-remorque silos permet de diminuer, par la quantité transportée et stockée, les coûts de production finaux.

La chasse aux coûts de transport pour les livraisons des E-commerce

Autre domaine, autres besoins. Les clients qui achètent sur Internet n’apprécient que très peu des frais de livraisons élevés. Il existe bien entendu des solutions au coût par coût, par envoi, qui sont proposés par de nombreuses solutions à l’instar de Colissimo mais ce sont bien des contrats passés avec de telles sociétés qui permettent d’envisager une réduction drastique des frais de transports sur marchandises vendues pour les e-commerçants. Poids et dimensions de vos produits sont ici à étudier particulièrement avant de chercher à faire un partenariat avec un transporteur.

La technique la plus utilisée, comme argument de vente et de up-selling, est de proposer la livraison gratuite des produits vendus  à partir d’une certaine somme dépensée. Cela dit, intégrer le coût dans le prix unitaire par produit vendu peut être aussi intéressant parfois,avec le petit défaut d’augmenter les prix de vente par défaut, ce qui peut présenter un réel désavantage sur le net lorsque l’on sait qu’une bonne part des consommateurs recherchent un prix. C’est probablement plus envisageable ici de procéder à ce type de pratique sur des produits de niche plutôt que sur des produits de grande consommation.

C.S

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