Créer son entreprise en France : Remarques générales pour débuter

L’entrepreneuriat est une question très vaste. A tel point d’ailleurs que l’on ne parle pas seulement de création d’entreprise lorsque l’on évoque ce dernier. En effet, beaucoup d’entrepreneurs ne sont tout simplement pas immatriculés en France alors même qu’ils exercent des activités d’entrepreneurs sur le territoire, comme résidents français. Non pas qu’ils soient dans une situation illégale nécessairement, ils travaillent au sein d’une entreprise qui leur donne la chance de prendre des initiatives. On parle ici d’intra-entrepreneuriat, une question que nous évoquerons par ailleurs dans ce blog. Mais créer son entreprise en France est en réalité quelques chose d’assez simple. Les fondements légaux et législatifs qui ont facilité les démarches ne proviennent pas comme on l’entend souvent de la création du statut d’auto-entrepreneur sous la présidence de Nicolas Sarkozy, bien que via la communication faite autour du dispositif, le nombre de créations a explosé. La démarche est plus ancienne et l’on prend ici le parti d’évoquer le changement de paradigme des volontés individuelles de créations en corrélation avec la loi Dutreil du 1 août 2003 pour l’initiative économique. Cette loi très encadrante préfigure le lancement de très grandes réformes par la suite, parmi lesquelles le financement des initiatives, l’accompagnement des entrepreneurs, le développement et la transmission des entreprises, le statut social des entrepreneurs et des dirigeants. Elle préfigure également la création du statut d’auto-entrepreneur redevenu aujourd’hui micro-entrepreneur.

L’illusion de la difficulté de s’installer comme créateur d’entreprise en France

Très longtemps, créer son entreprise relevait de l’héroïsme. C’est en fait toujours le cas mais la manière de considérer la chose est simplifiée. Il n’est pas d’administration kafkaïenne au moment de la création, seules les contraintes liées au porteur sont à prendre en compte. Le rapport à l’entrepreneuriat est plutôt schizophrène / en fonction du milieu socio-culturo-économique, chaque individu, différent et influencé par ses représentations magiques, verra dans l’entrepreneuriat une forme de trahison vis-à-vis des autres salariés, une étape ou un passage normal dans l’émancipation, un non événement… Pourtant l’acte n’est pas anodin puisqu’il modifie profondément la manière de penser l’autre et surtout soi-même. L’entrepreneur n’est jamais seul : Il a au moins son projet, à défaut de cofondateurs.

Rien de plus simple d’un point de vue administratif que de créer son entreprise en France

Mais pourquoi évoquer l’illusion d’une transformation par étapes compliquée en France. Crier au haro sur les administrations et institutions comme les consulaires, l’URSSAF, les retraites complémentaires, les impôts… Tout cela relève d’une malhonnêteté intellectuelle insufflée par la pression des autres. Il est de bon ton de dire que l’on n’est pas aidé lorsque l’on échoue soi-même (Faites autre chose dans ce cas, ce n’est pas le moment). Laissez ces voix là où elles se trouvent et concentrez-vous sur votre projet, créer son entreprise, c’est vraiment l’histoire d’un guichet unique, d’un simple formulaire pour lequel il st bon ton souvent de se faire aider mais vous savez ce que vous faites non ? Là où cela peut « se compliquer », c’est ensuite, et éventuellement lorsque vos n’avez pas bien défini les besoins initiaux pour créer. Petite mise au point.

Bien préparer son projet de création d’entreprise, en checkant toutes les étapes

On ne saurait vous conseiller de prendre la mesure de l’idée qui vous met sur les rails de la création d’entreprise. Une idée à elle-seule ne suffit pas car une entreprise un ensemble complet, un projet n’étant pas une seule idée mais plusieurs qui corroborent une réalité, un besoin.

Pourquoi vous devriez réussir votre projet de création d’entreprise ?

Parce que vous avez trouvé et évalué un besoin pour lequel vous êtes en mesure de donner une réponse adéquate. Ceci est un préalable mais pas le seul. Votre situation financière, familiale, patrimoniale, vos motivations profondes sont les vrais moteurs de la réussite à partir du moment où le projet est cohérent. Prenez le temps de faire un bilan personnel avant d’entamer toute démarche administrative de création d’entreprise en France. Cela vous permettra d’éviter les écueils évoqués plus haut et le rejet de la faute sur les autres.

Quels point sont importants  d’un l’édification d’un projet ?

Un entrepreneur doit avoir une vision globale. Que faut-il comprendre ? Ce n’est pas forcément le super technicien qui est en mesure de produire les prestations ou biens que vend son entreprise. Ce n’est pas forcément le super-marketeur qui a tout compris du marketing. Ce n’est pas le meilleur vendeur spécialiste de la GRC. Ce n’est pas le plus réactif en SAV non plus. Ce n’est pas forcément le grand spécialiste de la gestion qui est en mesure d’élaborer les plans de financements les plus précis de la terre? Ce n’est pas le grand manager leader auto-proclamé et adulé de tous. Ce n’est pas le plus grand juriste du droit des sociétés en France. Non, ce n’est pas tout ça, c’est au moins un peu tout ça ! Avec de la curiosité, vous vous rendrez compte que toutes ces compétences rêvées d’un chef d’entreprise ont une grande importance pour les décisions stratégiques et tactiques.

Débuter la création d’entreprise en se faisant accompagner en France

Depuis la loi Dutreil, beaucoup d’organismes ont pu émerger pour vous aider dans le financement, mais surtout dans l’accompagnement vers la réussite. On pourra citer les chambres de commerce, les chambres de métiers, les BGE et une multitude de cabinets et d’indépendants. Ces organismes, à but lucratif ou non, ont créer des dispositifs adaptés pour l’entrepreneuriat comme les couveuses d’entreprise, les sociétés de portage salarial. Autant de solutions techniques pour apprendre à entreprendre. Des formations thématisées existent aussi sur les différents points évoqués plus haut : Juridique, social, communication, marketing, gestion. Ces outils ne sont pas égaux, c’est vrai. Certains conseillers en création d’entreprise ne sont pas à la hauteur, c’est vrai. Mais désenclaver l’isolement du créateur participe du bon sens. Mieux vaut évoquer son projet dans un bar que de le garder pour soi, caché. Club Entreprise reviendra régulièrement dans ses articles sur ces différentes questions et vous apportera de l’éclairage.

Quelques chiffres de la création d’entreprise en 2018

L’année dernière, 691 000 entreprises ont été créées en France, soit 17 % de plus qu’en 2017 selon l’INSEE. L’année dernière, une augmentation de 28 % des créations d’entreprises enregistrées l’ont été sous le régime de la microentreprise, ce qui est toujours en hausse, en faisant le statut privilégié des françaises et français. Ce qui marque à notre sens le fait qu’il y a une paupérisation de l’entrepreneur aujourd’hui et une réflexion sur l’entrepreneuriat qui est discutable. Nous le verrons plus loin dans ce blog. Les métiers du service sont également très représentés comme on peut s’en douter (une question française). Seules 6% des néo-entreprises embauchent au commencement, ce qui est déjà pas mal (Le nombre de salariés moyens à la création est de 2,7). On écarte ici les créations en micro-entreprise avec un salarié (techniquement possible mais compliqué à mettre en œuvre, on s’en doute).

P.H

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