Qu’est-ce que le cloud computing ? Définition & fonctionnement

Le monde numérique ne cesse d’évoluer, et l’une de ses avancées les plus marquantes ces dernières années est sans aucun doute le cloud computing. Mais qu’est-ce que le cloud computing exactement ? Comment fonctionne-t-il ? Allons plus loin dans l’exploration de ce concept en informatique.

Une définition du Cloud Computing pour commencer

Le cloud computing, que l’on peut traduire par « informatique en nuage » ou simplement « le cloud », désigne l’ensemble des technologies permettant de stocker, de traiter et de récupérer des informations via des serveurs distants plutôt que sur un ordinateur ou un serveur local.

Autrement dit, au lieu d’avoir toutes vos données et applications sur votre propre PC ou sur un serveur dans votre entreprise, elles sont hébergées ailleurs, souvent réparties entre plusieurs serveurs dans différents endroits ainsi que nous l’exposions sur notre sujet du cloud entreprise. Ces ressources sont accessibles via Internet.

la naissance du cloud est liée aux infrastructures

La naissance du cloud est liée aux infrastructures

Aux origines du Cloud Computing, son histoire

Comprendre les origines du cloud computing nécessite de revisiter certains moments clés de l’histoire de l’informatique et des réseaux. Petit rappel historique :

Les années 60 : L’avènement du temps partagé

L’idée fondamentale du cloud computing, celle de fournir des ressources informatiques en tant que service, trouve ses racines dans les années 1960 avec le concept de « temps partagé ». À cette époque, les ordinateurs étaient coûteux et encombrants, ce qui limitait leur accessibilité. L’idée du temps partagé était de permettre à plusieurs utilisateurs d’accéder à une machine centrale à partir de terminaux distants, maximisant ainsi l’utilisation de la machine. Ce concept peut être considéré comme le précurseur des infrastructures modernes de cloud computing.

Les années 90 : L’explosion du web et la naissance des data centers

Avec l’émergence d’Internet et du World Wide Web dans les années 1990, la demande pour des serveurs capables d’héberger des sites web et des applications en ligne a augmenté de façon exponentielle. Cela a conduit à la création de data centers : de vastes installations dédiées au stockage et à la gestion des données. Ces data centers sont le cœur physique du cloud computing moderne.

Le début des années 2000 : L’émergence des géants du cloud

Au début des années 2000, des entreprises comme Amazon, Google et Microsoft ont commencé à voir le potentiel commercial d’offrir des ressources informatiques sous forme de service. En 2006, Amazon a lancé Elastic Compute Cloud (EC2), l’un des premiers services commerciaux de cloud computing, marquant le début d’une nouvelle ère pour les services informatiques.

Les années 2010 et au-delà : La démocratisation du cloud

Avec l’amélioration constante de la technologie et la baisse des coûts, le cloud computing est devenu plus accessible aux entreprises de toutes tailles, des startups aux multinationales. De plus, l’émergence de modèles tels que le SaaS (Software as a Service), le PaaS (Platform as a Service) et l’IaaS (Infrastructure as a Service) a permis une plus grande flexibilité dans la manière dont les organisations utilisent et paient pour les ressources informatiques. C’est d’ailleurs notre sujet qui suit.

Le fonctionnement du Cloud Computing

L’essentiel du cloud réside dans les data centers, des installations massives regorgeant de serveurs. Ces data centers peuvent être répartis dans le monde entier et sont généralement conçus pour assurer une redondance (c’est-à-dire que si un serveur ou un centre de données tombe en panne, un autre peut prendre le relais).

Le fonctionnement du cloud se base sur trois principaux modèles de service :

1/ L’IaaS (Infrastructure as a Service)

IaaS, c’est l’acronyme de « Infrastructure as a Service ». Il s’agit de proposer des ressources informatiques sous forme de services, notamment des serveurs virtuels, des réseaux, du stockage et des systèmes d’exploitation. Contrairement aux modèles traditionnels où une entreprise doit investir massivement dans l’achat de matériel, avec IaaS, elle peut louer ces ressources à la demande.

Avantages :

  • Scalabilité : Les ressources sont élastiques. Les entreprises peuvent augmenter ou diminuer les ressources selon leurs besoins ;
  • Coût : Réduction des coûts d’investissement initiaux. Vous payez ce que vous consommez ;
  • Maintenance : Les fournisseurs gèrent la maintenance, les mises à jour et les problèmes techniques, libérant les entreprises de ces tâches ;
  • Sécurité : Les grands fournisseurs investissent massivement dans la sécurité, souvent dépassant les capacités d’une entreprise individuelle.

Des exemples :

  • Amazon Web Services (AWS) offre une gamme étendue de ressources IaaS, notamment des instances EC2 (serveurs virtuels) et S3 (stockage) ;
  • Google Cloud Platform (GCP) propose des services comparables, tels que Compute Engine pour les machines virtuelles ou Cloud Storage pour le stockage.

2/ Le PaaS (Platform as a Service)

PaaS est conçu pour offrir une plateforme et un environnement aux développeurs pour créer, tester et déployer des applications sans se préoccuper des aspects liés à l’infrastructure. L’idée est de concentrer les efforts sur le développement de l’application elle-même.

Avantages :

  • Rapidité de développement : Les développeurs n’ont pas besoin de configurer et de gérer l’infrastructure, ce qui accélère le cycle de développement ;
  • Outils intégrés : La plupart des PaaS incluent des outils de développement, de gestion de base de données, d’intégration continue, etc.
  • Scalabilité : L’infrastructure est conçue pour gérer des montées en charge automatiques ;
  • Mises à jour et maintenance : Le fournisseur s’occupe de tout, des patches de sécurité aux mises à jour d’OS.

Exemples :

  • Microsoft Azure : Propose une gamme de services PaaS, allant du développement d’applications web à des solutions d’analyse de données ;
  • Heroku : Une plateforme centrée sur les développeurs, facilitant le déploiement, la gestion et le dimensionnement d’applications.

3/ SaaS (Software as a Service)

Avec une solution SaaS, les applications sont hébergées sur le cloud et accessibles via un navigateur web. Plutôt que d’acheter et d’installer un logiciel sur chaque ordinateur ou serveur, l’utilisateur accède au service en ligne.

Avantages :

  • Accessibilité : Accès à l’application de n’importe où, à condition d’avoir une connexion internet ;
  • Mises à jour : Les fournisseurs mettent régulièrement à jour leur offre, garantissant aux utilisateurs d’avoir toujours la dernière version ;
  • Coût : Réduction des coûts associés à la maintenance et aux mises à jour du logiciel ;
  • Collaboration : De nombreuses applications SaaS sont conçues pour la collaboration, facilitant le travail d’équipe en temps réel.

Exemples :

  • Google Docs : Suite bureautique permettant la création et la modification de documents en ligne ;
  • Dropbox : Solution de stockage et de partage de fichiers en ligne ;
  • Salesforce : Plateforme de gestion de la relation client (CRM) accessible via le cloud.

Chacun de ces modèles de services cloud répond à des besoins spécifiques et offre des avantages particuliers, permettant aux entreprises de choisir le modèle le mieux adapté à leurs besoins et à leur budget.

Dropbox

Une application comme Dropbox utilise les ressources d’AWS

Les avantages du Cloud Computing au sein des organisations

Les avantages du Cloud Computing au sein des organisations sont nombreux et variés. Tout d’abord, il offre une grande flexibilité, permettant aux entreprises d’ajuster rapidement les ressources selon leurs besoins. Cela est particulièrement bénéfique pour répondre à des demandes fluctuantes ou pour soutenir la croissance de l’entreprise.

Ensuite, le Cloud Computing favorise des économies d’échelle significatives et les organisations n’ont pas à investir lourdement dans le matériel et les logiciels initiaux. Au lieu de cela, elles peuvent louer les ressources nécessaires et payer uniquement pour ce qu’elles consomment, ce qui peut entraîner d’importantes économies à long terme.

L’accessibilité est un autre avantage majeur du Cloud Computing. Les employés et les parties prenantes peuvent accéder aux données et aux applications métiers de n’importe où, dès lors qu’ils disposent d’une connexion Internet. Cela facilite le travail à distance, la collaboration entre les équipes dispersées géographiquement et garantit que les informations importantes sont toujours à portée de main.

Enfin, la mise à jour et la maintenance des systèmes sont grandement simplifiées avec le Cloud Computing. Plutôt que de gérer en interne ces aspects, souvent coûteux et chronophages, les fournisseurs de services cloud s’occupent de la mise à jour et de la maintenance des serveurs et des logiciels. Cela permet aux entreprises comme Sopify par exemple de se concentrer sur leur cœur de métier tout en bénéficiant d’une infrastructure technologique à jour et performante.

P.S.

Laissez un commentaire