Définition et calcul du taux horaire

Dans les domaines du service, le calcul du taux horaire est souvent une question centrale pour estimer dans quelle mesure on peut réaliser des bénéfices suffisants pour son entreprise. Que l’on soit en micro-entreprise ou que l’on dispose de salariés pour effectuer les tâches, les définitions et méthodes à employer diffèrent ; La question fiscale est d’ailleurs aussi centrale dans le calcul. Explications complètes dans cet article.

Qu’est-ce qu’un taux horaire ?

La notion de taux horaire peut être comprise comme une grandeur exprimée en pourcentage. Dans la pratique, il s’agit bien plus d’un élément constitutif du prix d’une prestation ou d’un service. Ainsi, pour la réalisation d’un service ou la production d’une prestation donnée, un chef d’entreprise freelance pourra utiliser le montant de son taux horaire et le multiplier par le nombre d’heures nécessaires à la réalisation du service ou de la prestation afin d’établir un devis, une facture. Cette démarche nécessite de prendre en compte l’ensemble des coûts de production et le revenu souhaité voire parfois le salaire conventionnel mais, comme nous le voyons plus loin, d’autres notions que le taux horaire peuvent être exploitées.

Quels sont les coûts à imputer dans un taux horaire ?

Afin de déterminer son coût horaire (et non son coût de vente), il faut pouvoir maîtriser l’ensemble de ses coûts de production. Ici intervient très largement la notion de coût de revient que nous avons déjà largement exposée. En effet, fixer un taux horaire implique de faire le point sur la rentabilité de l’entreprise puisque vous aurez besoin ici de :

  1. Déterminer les salaires et revenus mensuels afin d’estimer ce que vous aimeriez gagner mais aussi payer vos éventuels salariés ;
  2. Calculer les charges sociales et fiscales. Ici, si vous n’avez pas de fiche de paie, nous vous conseillons de multiplier a minima par deux ce même revenu souhaité. Pour le cas des salariés, le coût direct observable est affiché sur la fiche de paie : Salaire brut et charges patronales. Cependant, nous vous invitons fortement à considérer qu’un salarié doit vous apporter trois euros pour un euro dépensé. Il existe, au-delà de la rentabilité du capital investi, des frais que l’on ne peut pas quantifier réellement et dépendants de moyens techniques, des techniques de management, etc. Certains préféreront ici simplement majorer ce montant total de revenu par un coefficient mais chaque activité a ses propres manières de fonctionner. Voyez large par précaution ;
  3. Intégrez ensuite l’ensemble des coûts directs et indirects de l’entreprise (électricité, chauffage, téléphonie, expertise-comptable, assurances, coûts des matières, coûts de transports, hébergements et frais divers, etc.).

Lorsque vous faites l’addition de l’ensemble de ces coûts, vous disposez du chiffre d’affaires nécessaire à la détermination de votre taux horaire. Prenons un exemple simple, le montant mensuel moyen se monte à 8000 euros Hors Taxes, le temps de travail productif est estimé à 180 heures, le taux horaire est donc de : 8000/180 = 44,44 euros HT.

Fixer un tarif horaire différent du taux horaire

Sur la base des calculs précédents et compte tenu du fait que le fonctionnement de l’entreprise ne se limite pas à la production (Rappelons les ici les nécessaires actions commerciales à mener, les aspects administratifs, la gestion et le management), il convient de ne surtout pas faire de son taux horaire un tarif horaire. Il serait bien trop insuffisant pour dégager une rentabilité d’autant que l’on ne peut envisager une stabilité de la production en tout temps et à toute époque. Vous aurez notamment besoin d’investir.

Pour déterminer le tarif horaire, il faudra bien plus se fonder sur des éléments de marché pour le déterminer. Que fait la concurrence ? Quelle valeur ajoutée apportez-vous ? (observez avec attention ce poste dans un compte de résultat). Voilà des questions bien légitimes qui permettent de fixer autrement les prix.

Dans les activité digitales, le tarif horaire est souvent annoncé mais la pratique fait que l’on parle plutôt de journées travaillées. Il s’agit ici du TJM ou Taux Journalier Moyen. c’est sur cette base seine que l’on peut quantifier le nombre de jours à réaliser pour atteindre à la fois ses objectifs de chiffre d’affaires et ses objectifs de rentabilité.

Conseils pour aller plus loin

Travailler durablement sur la base d’un taux horaire a ses limites. Elles commencent dès lors que l’entreprise grandit et dès lors que le chef d’entreprise s’aperçoit de la nécessité de quitter les outils de production pour faire son véritable travail : Gérer, diriger, manager.

Le mieux est donc de réfléchir à des solutions dites de scalabilité (pouvoir s’adapter à des changements de grandeur). Sur ce point, la stratégie de développement de votre offre de services ou produits est à étudier en détail. Il ne s’agit pas pour vous de rester cantonné(e) à un prix horaire et à ses limites très contraignantes et peu évolutives en fonction des nouveaux besoins surgissant de l’environnement de l’entreprise moderne. La scalabilité peut par exemple se trouver dans des process de digitalisation de tâches, dans l’automatisation évidemment.

X.D.

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