Comment lire et utiliser le Plan Comptable Général ?

Adopté sous Vichy par le Général Pétain en 1943, le Plan Comptable Général que l’on appelle par abréviation PCG est une réglementation de normalisation comptable française. Il connaît une succession d’évolutions au travers des âges et est édicté par l’ANC (L’Autorité des normes comptables). Toutes les entreprises s’y rapportent pour appliquer les règles comptables. En 2021, le PCG est défini par règlement no 2014-03 de l’ANC, qui est lui-même homologué par le ministre du budget. Dans cet article, découvrons les principes de la codification, les moyens de le lire et de l’utiliser au quotidien pour chaque comptable d’entreprise.

La codification du Plan Comptable Général

Pour comprendre la codification comptable, il faut évoquer les classes, la numérotation des comptes et quelques particularités particulièrement intéressantes à connaître pour lire et utiliser facilement un abrégé du PCG par exemple.

Quelles sont les classes du Plan Comptable Général ?

Pour lire le plan comptable général, il faut observer son organisation en trois parties et huit classes. Ainsi, il existe :

  1. Cinq classes pour le compte de bilan ;
  2. Deux classes pour le compte de gestion ;
  3. Une classe pour les comptes spéciaux.

Pour comprendre cette codification du PCG, il faut également savoir que le numéro de chaque classe constitue le premier chiffre de tous les comptes de la classe en question. Ce qui nous donne en pratique ceci :

organisation des classes du plan comptable general

classes relatives au bilan et au résultat

Dans le tableau ci-dessus, on voit la manière dont est opérée la classification. Par exemple, pour le compte des capitaux (classe 1), on pourra retrouver le compte 164 relatif aux emprunts.

Les comptes de la classe 8, la troisième partie non présentée ci-dessus, est exploitée pour permettre à l’entreprise de satisfaire à certaines obligations qui sont :

  • Les engagements donnés ou reçus par l’entreprise comme les avals et cautions ;
  • L’affectation du résultat de l’exercice précédent ;
  • La réouverture et la clôture des comptes de l’exercice.

Comment lire la numérotation des comptes du PCG ?

La comptabilité générale a pour mission d’enregistrer chacune des opérations affectant le patrimoine de l’entreprise. Chaque flux et donc chaque opération est enregistrée en étant portée dans les comptes des différentes classes précédentes, en fonction d’un intitulé et d’un numéro. Cette numérotation du PCG utilise une codification numérique décimale et permet assez facilement de :

  1. Trier les opérations par grandes catégories (les classes du PCG) ;
  2. Analyser les opérations au sein de chaque catégorie ;
  3. Faciliter le regroupement en postes et rubriques.

Chaque compte du PCG comporte au moins deux chiffres, le premier indiquant la classe et un numéro du compte plus précis, donnant cet exemple :

comprendre la codification du pcg

Lecture de la classe au sous-compte

Le Plan Comptable Général est prévu pour une subdivision maximale de six chiffres mais l’entreprise, en cas de besoin peut créer des subdivisions supplémentaires à plus de chiffres. En pratique, il faut toujours utiliser les comptes à trois chiffres minimum et respecter le même système comptable pour des opérations identiques. Ainsi, si vous utilisez un compte à trois chiffres pour un type de flux, il ne s’agit pas de créer des comptes à quatre chiffres plus précis par la suite pour le même type de flux à comptabiliser.

Quelques particularités du Plan Comptable Général

En parcourant le PCG développé ou abrégé, vous noterez certaines spécificités ou particularités. Ainsi, certains chiffres utilisés peuvent avoir une signification comme suit :

ChiffreSignification à retenir
.0Les comptes ayant un zéro final au troisième rang ou suivant sont des comptes dits de regroupement. Exemple : 510 - Banques, établissements financiers et assimilés
1 à 8Pour les comptes à 2 chiffres, la terminaison (1 à 8) a une signification de regroupement comme pour le compte de la classe 6 : 61 - Services extérieurs
1 à 8Pour les comptes à 3 chiffres, la terminaison (de 1 à 8) a une signification de détail du compte de niveau immédiatement supérieur. Exemple tiré du précédent : 611 - Sous-traitance générale
.8Pour les comptes d'immobilisation, le chiffre .8 au second rang identifie les amortissements pour dépréciation. Exemple : 2813 - Amortissements des constructions
.9Pour les comptes de bilan, le chiffre au second rang (.9) identifie les dépréciations comme pour 391 - Dépréciation des matières premières.
..9Le ..9 au troisième rang d'un compte indique qu'il fonctionne en sens inverse par rapport aux comptes ayant le même radical à deux chiffres.

Les aménagements du Plan Comptable Général

Par l’intermédiaire de l’article 933-1, le PCG autorise les organisations à adapter le plan des comptes pour la création de certains et la mise en place de libellés de subdivision. Cependant, en 2021, il est prévu une harmonisation du fait d’arrêté ministériel. Seuls résistent ainsi le plan comptable agricole, le plan comptable des notaires, des casinos, etc.

En entreprise, il existe trois types de systèmes de présentation des comptes détaillant plus ou moins les informations des opérations comptables.

  1. Le système de base est celui de droit commun et correspond aux dispositions minimales qui doivent être tenues par les entreprises de moyenne et grande taille? Les comptes à utiliser dans ce premier système sont les comptes imprimés en caractères normaux.
  2. Le système abrégé est prévu pour des entreprises autorisées du fait de leur dimension (Les PME pour l’essentiel). Les comptes à utiliser dans ce système sont les comptes imprimés en caractère gras exclusivement.
  3. Le système développé qui est facultatif et propose un bilan et un compte de résultat plus détaillés complété d’un tableau des soldes intermédiaires de gestion, d’un modèle de détermination de la CAF et d’un tableau de financement. Les comptes à utiliser sont ici sont ceux de base et les comptes imprimés sont en caractères italiques.

X.D.

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